Les légendes d'Haiti

La légende de Catherine Flon
Catherine Flon était une jeune mulâtresse aux cheveux longs de l''Archaie. L'une des versions veut que le 18 mai 1803, Dessalines voyant que l'une de ses filles maltraitées par un colon, aurait déchiré sa jupe bleue en ajoutant sur son foulard rouge. Il demanda à Catherine Flon de les réunir, en s'exclamant: ''Plus jamais, un français ne frappera nos filles, liberté ou la mort''.

L'autre raconte que le 18 mai 1803, Dessalines arracha la partie blanche du drapeau tricolore français. Ainsi le bleu et le rouge constitue le bicolore haitien, symbolisant l'union entre les noirs et les mulâtres et que Catherine Flon utilisait ses longs cheveux pour les coudre.



La légende de Défilée la folle

Défilée la Folle, un nom qu’on entend souvent citer dans les conversations les plus farfelues. Mais connaissez-vous bien cette femme folle? Du nom de Dédée Bazile, née dans les environs du Cap-Haitien de parents esclaves, elle a participé activement à la guerre de l’indépendance. Ses trois frères et deux de ses neveux se sont fait massacrer par les hommes de Rochambeau, un drame qui la fait sombrer dans la folie. Dès lors, elle se montre un peu partout dans les rues du Cap, un rire fou sur ses lèvres. Elle hantait aussi le cimetière cherchant leur tombe pour se recueillir. Ayant une vénération sans bornes envers Dessalines, elle a tout fait pour donner au cadavre de Dessalines une sépulture digne d’un empereur. Voulant tellement l’identifier à Dessalines, on lui attribue un nom qui a rapport à un mot d’ordre : Défilez! Défilez! Son esprit resté pendu à l’époque de la guerre, elle n’arrêtait pas de retentir à l’oreille des passants indifférents. Elle passa en revue les troupes dans les rues de Port-au-Prince. On racontait que pendant qu’elle était dans la rue, elle voyait les enfants cribler de balles les restes d’un infortuné sur la place du gouvernement. Alors quand elle apprit que c’était Dessalines, ses yeux s’adoucirent comme si elle retrouvait la raison. Elle courut chercher un sac pour mettre les restes ensanglantés et la transporta au cimetière de la ville. On parle de Défilée la folle comme une guerrière qui n’a jamais cessé de hanter le sillage de l’armée. On dit que d’autres versions disent que c’était une femme de guerre, au cœur indomptable qui avait le gout de l’indépendance, la bienveillance olympienne d’une héroïne. Cependant, elle était retrouvée morte de misère sur la voie publique.